Diane de Valou
Works
Bio
www.dianedevalou.com
Enracinée depuis sa naissance le 26 janvier 1960 dans les terres familiales, romantiques et sauvages des marches de Bourgogne, Diane de Valou incarne une élégance artistique, rebelle aux modes, empreinte d’intemporalité, fidèle à l’intuition commune de ceux qui se dédient au beau.
A 18 ans, tournant le dos à toutes les conventions, elle part seule pour New-York en quête d’émotions nouvelles, faites de rencontres avec le monde, d’une rencontre avec elle-même. Sa peinture s’y révèle totalement, irréversiblement.
De retour à Paris, elle intègre l’atelier Maryse Eloï et s’adonne à un apprentissage du dessin académique. Admise à l’école Camondo, Patrick Rubin qui y enseigne l’architecture d’intérieur, l’adresse à Andrée Putman qui la confirme dans sa voie vers la peinture.
Entrée aux beaux-arts de Paris, c’est sous l’œil bienveillant de d’Olivier Debré, son maître durant plusieurs années, que Diane de Valou découvre la liberté prise à l’égard de la forme existante, l’espace devient pour elle cet objet transitionnel, substitut de l’illusion plus qu’image du réel.
Imprégnée de la tradition académique, mais libérée de ses contraintes, à Venise nostalgique, Diane de Valou passe plusieurs hivers qui vont la marquer profondément.
Diane de Valou situe son œuvre entre la «fabrique» et son patrimoine de techniques antiques. L’encaustique va lui permettre de faire apparaître le sujet peint comme venant de loin, sortant des profondeurs du support. Un jeu de transparences multipliées par la superposition des couches. La matière mouvante entre eaux et nuages et la lumière des heures venant de l’intérieur du tableau, l’empreint de tonalités dont la sourde puissance tour à tour maçonne le support ou le vaporise.
De la sorte, la représentation nous transporte sur les lieux où l’artiste a d’abord croqué dans son carnet les modèles des futures peintures. On dirait tout simplement que le paysage s’est transporté tel quel sur le panneau et que l’on pourra l’emporter en voyage comme une icône. Une présence, vivante nature, tel est le fruit d’un effort pour capter l’insaisissable.
Diane de Valou nous offre l’essence du regard, en dehors des sentiers et loin des dogmes. Avec le XXIème siècle la synthèse des courants et des écoles donne naissance à des individualités qui peuvent sans crainte être confrontées aux inventeurs des siècles passés.
Diane de Valou a fait retraite devant ses paysages. Elle connait la transfiguration.
Pascal Payen Appenzeller
LA PEINTURE A LA CIRE ou à l’encaustique
Connue et utilisée depuis la plus haute antiquité (civilisations égyptienne, grecque et romaine), la peinture à la cire aurait été inventée par Polignoto, peintre grec d’origine jonique considéré comme l’inventeur de la peinture dite classique.
Cette technique, utilisée pour la proue des navires, des portraits funéraires placés à la tête des sarcophages ou les fresques murales a traversé les siècles pour parvenir jusqu’à nous.
Des peintres contemporains tel que l’expressionniste abstrait Jasper Johns utilisent cette technique qui ne craint ni le temps, ni les poussières, ni les moisissures, ni l’humidité.
Elle offre à notre œil sensible, toute la rutilance et la fraîcheur de ses couleurs qui restent intactes et qui gardent tout leur éclat et leur inaltérable fraîcheur. Les couleurs à l’encaustique ne jaunissent pas, ne craquellent pas, ne vieillissent pas. Elles ont pour ainsi dire la jeunesse éternelle. Elles ne redoutent que les flammes qui la décomposent en lave de cire informe. Mais qui peut résister au feu sur notre terre ?
L’encaustique donne la sensation d’une peinture vitrifiée. Le sujet peint apparaît comme venant de loin, sortant des profondeurs du support (qui est en général une planche de bois).
Rares sont les artistes qui se dédient à l’encaustique actuellement, en fonction du mythe crée autour de la peinture à l’huile, et des difficultés de manipulation inhérentes à son utilisation.
Et pourtant, la cire reste un des meilleurs médiums de peinture jamais utilisée dans l’histoire de l’art.